Greffes FUE & FUT

La greffe de cheveux est une intervention destinée à corriger une calvitie, en repeuplant les zones dégarnies à l’aide de cheveux, déplacés depuis la couronne (zone jamais touchée par la perte des cheveux).

- Elle doit toujours être précédée au moins 15 jours avant, d’une consultation médicale.

Durant cet entretien, le praticien procède à un interrogatoire complet à la recherche d’antécédents personnels et familiaux.
Il faut éliminer toutes les causes de calvitie autres que l’alopécie androgénique.
En effet il serait aberrant de faire une greffe de cheveux à un patient dont la calvitie ne serait que transitoire.
Une prescription d’examens biologiques sera remise afin de faire un bilan de santé du patient.
Toutes les explications concernant le déroulement de l’intervention et ses suites seront clairement exposées.

De même, et c’est là un point crucial, la stratégie du traitement devra être étudiée.

En fonction de l’âge du patient et de son degré de calvitie, celle ci sera un peu différente. On ne propose pas le même traitement à un patient de 25 ans ayant déjà une perte de cheveux importante qu’à un autre de 50 ans moyennement dégarni.
Toujours avoir présent à l’esprit qu’il ne s’agit que d’une transplantation. Le « réservoir » de cheveux à prélever n’est pas inépuisable.

Greffe de cheveux

 

L’intervention se déroule en 4 phases bien distinctes, chacune ayant son importance pour le résultat final:

Tout d’abord le prélèvement

Au cours de la FUE l’opérateur retire le greffon à l’aide d’un emporte pièce cylindrique de 1 mm de diamètre et le réimplante ensuite tel quel sur le site receveur.

Le bistouri à lame cylindrique de très petit diamètre – moins de 1 mm – ne réalise que des greffons comportant 1 ou 2 unités folliculaires.

Une fois le prélèvement effectué, aucune suture n’est nécessaire, les minuscules trous laissés par le bistouri cicatrisent en quelques jours pour ne laisser que de fins points blancs à peine visibles.

Pour pouvoir pratiquer ce type de prélèvement il est impératif de raser toute la zone auparavant et cela n’est réalisable en pratique uniquement chez les patients portant les cheveux très courts

A la différence de la FUE, le rasage  en vue d’une FUT n’est pas aussi étendu et seule une petite surface suffit pour la pratiquer. A titre de comparaison pour un même nombre de greffons, le rasage en FUE est 5X plus étendu.

Le prélèvement n’intéresse qu’une bandelette de 10 à 15 cm de long sur 0,7 cm de large.

Une fois celle-ci retirée, la découpe des greffons peut se faire à l’aide d’un microscope stéréoscopique permettant de bien préserver les bulbes si précieux pour la survie des greffons. A l’inverse de la FUE, il est ici nécessaire de pratiquer une suture du cuir chevelu afin de fermer proprement l’espace laissé vacant par le prélèvement.

On ne pourra distinguer qu’une fine ligne blanche sur l’arrière du cuir chevelu. Absolument invisible quand les cheveux sont portés avec une longueur de minimum 2 cm.

 

La découpe des bandelettes en microgreffons de 2 à 3 unités folliculaires (UF)

Cela reste une phase classique. Certains utilisent un microscope, d’autres des lunettes loupes et d’autres encore travaillent à l’œil nu.
Quelle que soit la manière de préparer les greffons (manuelle ou dermotome) le but est toujours d’obtenir des greffons bien proportionnés avec la totalité de l’anatomie du bulbe présente. En effet, un greffon « décapité » où le bulbe serait absent n’aurait aucune chance de donner naissance à un cheveu.

La phase de découpe consiste à créer des microgreffons dont la base contient environ 2 ou 3 UF selon la zone pour laquelle ils sont destinés. Une tonsure n’étant pas aussi « visible » que la ligne au dessus du front, on peut se permettre d’y implanter des greffons de 3 voire 4 UF.
Toute la difficulté de l’opération, consiste en la réalisation d’une grande proximité des greffons entre eux, synonyme de densité capillaire élevée.
La densité naturelle des cheveux ne peut être reproduite actuellement avec les moyens mécaniques qui sont les nôtres. Nous sommes confrontés à un dilemme, soit implanter les cheveux un à un, soit les regrouper en un même greffon de 3,4,5 cheveux, avec le risque d’ aspect « cheveux de poupée ». Il fallait donc trouver le juste miieu entre un résultat trop clairsemé par manque de densité et l’aspect inesthétique que l’on vient de décrire.
Pour ce qui nous concerne, tout est affaire d’expérience et on ne corrige pas toute les calvitie de la même façon.
Il faut combiner les techniques : microgreffons 1 cheveux et microgreffons 3 à 5 cheveux.

La création de sites receveurs sur la partie à recouvrir et où seront enfouis les microgreffons

Plusieurs méthodes existent à ce jour pour ce qui est de la mise en place des greffons.

- Soit on utilise un punch (bistouri cylindrique) qui va extraire une pastille de cuir chevelu, laissant un espace circulaire de 2 mm de diamètre dans lequel on va insérer le greffon préalablement découpé.

- Soit on se contente d’une simple incision pratiquée avec une aiguille spéciale (Nokkor) ou à l’aide d’une lame de bistouri.
Dans les deux cas, la repousse est excellente.
On a remarqué cependant que quelquefois, les greffons issus de punchs pouvaient se trouver légèrement en relief, voire se colorer à leur base.

L’explication venant sans doute d’une cicatrisation défectueuse.

Ce défaut semble ne pas exister avec les incisions (slits) qui permettent par ailleurs un meilleur enfouissement du greffon.

La cicatrisation est parfaite, liée au bon maintien exercé par les berges du site receveur.

Par ailleurs, la pose des greffons par la méthode des « slits » permet une bien meilleure orientation de ceux-ci ; d’où une reconstitution dans le respect de la coiffure naturelle du patient.

Quels sont les avantages de la mixité de taille des greffons ?

- Le résultat est bien meilleur en termes de densité qu’avec la microgreffe classique, rendant ainsi le plus souvent inutile une 2ème séance de densification. On évite également le regroupement trop serré des émergences de cheveux, observés avec des greffons de 6 à 8 unités folliculaires(minigreffons), responsable de l’aspect disgracieux du « champs de poireaux ».

La mise en place des microgreffons

C’est la phase ultime, celle qui verra se terminer l’intervention et qui sera déterminante pour le résultat final. Une fois effectuée il n’y a plus de retour en arrière possible et le patient portera toute sa vie durant, le travail de ces trois heures sur lui. Bien sûr les recommandations post opératoires qui lui ont été remises et qu’il doit suivre à la lettre sont de la plus haute importance car il ne faudrait pas traumatiser les greffons avant qu’ils ne soient suffisamment matures. Il faut environ 48 H avant que la greffe soit totalement sécurisée.
En pratique, les intervenants, spécialement entraînés et munis de fines pinces stériles, vont implanter uns à uns les greffons découpés par avance et placés dans une solution saline. Ils vont les saisir par leur base constituée de la graisse sous-cutanée et les maintenir de cette manière afin de les enfouir, bulbe en bas et tige pilaire en haut au fond de l’emplacement qui leur est dédié. Cette opération ne prend que quelques secondes mais elle est répétée plus d’un millier de fois. Au total c’est environ deux heures qui s’écoulent durant laquelle le patient visionne un film qui lui est projeté sur écran TV quand il n’a pas choisi d’écouter son I-Pod ou de bavarder avec notre équipe…

Les suites opératoires sont simples. Un traitement est prescrit pendant 5 jours (antibiotique et antalgique). Le premier shampooing est autorisé à partir du 3ème jour, date de la reprise des activités professionnelles. La zone de prélèvement, totalement invisible, cicatrise spontanément. De minuscules croûtes se forment au niveau des micro greffons et vont persister pendant 5 à 10 jours avant de tomber d’elles mêmes. Les cheveux définitifs ne commencent à pousser qu’à partir du 3 ème mois.

Retrouvez toutes les réponses à vos questions sur la greffe de cheveux dans notre FAQ.