Traitement de la calvitie

Prise en charge psychologique

Les sujets atteints d’AAG ne sont pas malades et nous n’avons pas de traitement miracle à leur proposer.

La plupart en sont déjà plus ou moins conscients dès la première consultation, mais viennent vérifier que leur cas personnel ne relève pas d’une explication inhabituelle ou d’un traitement encore peu connu, et exprimer leur souffrance en présence d’un témoin compatissant (les possibilités de l’entourage dans ce domaine sont rapidement saturées).

Cette démarche est naturelle.

Sa répétition auprès de multiples spécialistes (dans le contexte actuel d’absence de réponse médicale solide) est en général le fait de personnalités fragiles et peu adaptables, dont la souffrance psychique est réelle et dont certaines peuvent justifier un soutien psychiatrique.

Beaucoup expriment leur souffrance psychique de façon très fruste et répétitive.

Le dermatologue doit alors se contenter d’une écoute patiente et neutre, se montrer rassurant sur le risque de calvitie ou l’absence de cause interne, éviter l’affrontement sur la réalité de la chute de cheveux, se limiter à un minimum d’examens complémentaires et essayer de faire échapper son patient aux traitements dangereux pour sa santé ou son compte en banque.

Chirurgie

La correction chirurgicale de la calvitie consiste à apporter en zone alopécique des follicules occipitaux ou temporaux programmés pour durer.

Ses résultats sont rapides et fiables.

Ce traitement chirurgical, coûteux et souvent itératif, n’est cependant logique que si l’alopécie est relativement stable.

1- Greffes de cheveux :

Les autogreffes libres consistent à prélever dans la région occipitale un petit nombre de cheveux avec leur bulbe et l’épiderme adjacent pour les réimplanter dans un orifice créé dans le cuir chevelu glabre.

On pratique sous anesthésie locale des prélèvements multiples au bistouri circulaire (punch), ou bien on prélève une ou plusieurs bandelettes horizontales fournissant d’un coup plusieurs centaines de greffons.
Aux minigreffes, de trois à cinq cheveux, on associe des microgreffes, de un à deux cheveux, permettant une meilleure finition des lisières.
La correction complète d’une calvitie nécessite 600 à 2 000 greffons.

On implante classiquement 50 à 100 greffons par séance, au rythme d’une séance tous les 4 à 6 mois. Une technique parfaite de découpe et d’implantation des greffons est essentielle au succès de l’opération.
La correction en une seule séance est réalisable, avec un matériel automatisé ou un grand nombre d’opérateurs.

Cependant, on augmente le nombre des greffons perdus ou mal implantés, de même que le risque de complications postopératoires : céphalées, saignement, infection.
Les cheveux greffés tombent, puis repoussent au bout de 3 mois, et suivent ensuite la même évolution que les cheveux occipitaux.
L’arrêt du tabagisme et les applications de minoxidil semblent favoriser la prise et la repousse

Traitements

Seule  l’alopécie androgénique (la plus fréquente), relève d’un traitement chirurgical. Le traitement de choix idéal est la greffe de cheveux.

D’autres techniques existent mais sont abandonnées au profit des greffes. Il s’agit de la réduction de tonsure, qui consiste à retirer la partie chauve du cuir chevelu en pratiquant une large incision en forme d’ovale sur celui-ci, de manière à rapprocher les bords de la couronne. Il existe aussi la technique des lambeaux. On découpe un large lambeau de cuir chevelu en zone garnie de cheveux et on le fait pivoter sur le devant de manière à remplir la lisière en abaissant celle-ci.