Pathogénie de la calvitie

Histoire de la calvitie

L’apparition tardive de la calvitie, l’absence de transmission génétique univoque et la progression non linéaire du phénomène expliquent probablement les réticences à admettre son caractère physiologique.

De nombreuses explications ont été avancées par nos savants prédécesseurs : émissions séminales excessives (Aristote), disproportion entre crâne et galea aboutissant à un étirement des vaisseaux, émanation par le cuir chevelu de toxines sanguines chez les personnes ayant une respiration trop superficielle, congestion du cerveau chez les travailleurs intellectuels sédentaires, défaut ou excès d’ hygiène du cuir chevelu, port de couvre-chefs étouffants, excès de sébum et de pellicules engluant la racine des poils et pullulation anormale de Pityrosporon ovale (« alopécie séborrhéique » de Sabouraud).

Causes de la calvitie

L’imagination des patient(e)s est quant à elle sans limites : alimentation, stress, activité sexuelle, travail, pollution, radiations, soins capillaires, port du casque , etc.
Ce sont les mécanismes qui font intervenir des gènes, des germes, toutes causes favorisantes ainsi qu’un environnement, dans la survenue d’une calvitie.
Il existe différentes causes de calvitie. Toutes ne sont pas à traiter par microgreffes ou par un autre procédé chirurgical.

Dans tous les cas il s’agit d’une atteinte du bulbe capillaire responsable de la pousse du cheveu.

La plus fréquente est l’alopécie androgénique, responsable d’une calvitie toujours bien particulière, avec perte de la densité sur les golfes, le devant de la chevelure et la tonsure. Elle est liée à l’hérédité du patient, son évolution étant très fortement corrélée aux antécédents familiaux de calvitie.

Son mécanisme est connu et se résume à l’atteinte des bulbes capillaires sensibles aux hormones mâles en raison d’une hyper activité enzymatique de l’alpha 5 réductase. Celle-ci transforme la testostérone circulante en DHT (di-hydro-testostérone) active sur le bulbe.

En pratique, les sujets atteints de cette hyper activité ont une accélération de leurs cycles pilaires (au nombre de 25 environ au cours d’une vie) et mettent donc 10 ou 15 ans pour épuiser leur potentiel au lieu de 40 ou 50.

Parmi les causes plus rares de chute de cheveux, on peut citer les maladies de la thyroïde, le déficit en fer, une fièvre élevée, une intervention chirurgicale ou une anesthésie générale, une diète sévère, un accouchement et certains médicaments. Certaines affections du cuir chevelu, telles que le lupus, le lichen plan pilaire et la pelade peuvent aussi être responsables de chute de cheveux temporaire ou définitive.

Certains tics (trichotillomanie) peuvent être à l’origine d’une alopécie localisée. De même certaines coiffures avec étirement excessif des cheveux (chignons) sont pourvoyeuses d’alopécies de la partie antérieure (lisière) de la chevelure.

Voir le traitement d’une calvitie